Tom Cruise est de retour dans un blockbuster au concept intrigant et original ; pour commencer, la guerre est terminĂ©e, et son personnage Ă©volue dans les dĂ©combres d’un conflit simplement et rapidement Ă©voquĂ© en dĂ©but de mĂ©trage. Ce principe un poil pessimiste, voire fataliste, est Ă©trangement en corrĂ©lation avec l’analyse dĂ©senchantĂ©e d’une sociĂ©tĂ© occidentale dont certaines pythies annoncent sans cesse le lent mais inĂ©luctable dĂ©clin.
La guerre est ici assez mĂ©taphorique, le premier acte de ce conflit Ă©tant marquĂ© par la destruction de la lune, astre symbolisant l’acte de rĂŞver, d’espĂ©rer. Donc plus de lune, plus d’espoir, et un homme (Jack Harper aka Tom Cruise) chargĂ© de la maintenance de drones faisant la chasse aux mĂ©chants aliens survivants qui veulent continuer leur basses Ĺ“uvres. Intrigue Ă trous, un poil bancale (avec le bon vieux fantasme de l’arme nuclĂ©aire comme rĂ©ponse ultime), car comme toujours pas très logique ; en imaginant qu’un camp possède la puissance de feu et la technologie pour exploser un satellite de la taille de la lune, il est difficile de croire que l’arme nuclĂ©aire, assez brouillonne et peu prĂ©cise, puisse se rĂ©vĂ©ler efficace. Mais bon, un peu comme pour les âmes vagabondes, on cède au postulat initial en concĂ©dant un crĂ©dit gĂ©nĂ©reux Ă tous les principes annoncĂ©s.
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