Pacific Rim : Del Toro toujours sur la brèche !

Il y a des cinĂ©astes qui s’installent avec le temps parmi les valeurs sĂ»res ; l’espagnol Guillermo Del Toro est ainsi devenu au fil de quelques films une figure marquante du grand Ă©cran, avec des Ĺ“uvres populaires et fortes comme les deux Hellboy ou le fameux Labyrinthe de Pan. Suivant depuis quelques mois les avancĂ©es de la production de Pacific Rim, j’Ă©tais tout de mĂŞme curieux de voir le rĂ©sultat d’un genre qui, l’air de rien, semblait complètement casse-gueule, soit le combat entre des monstres titanesques et des robots gĂ©ants.

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La communication pour les nuls

La France a certainement de solides enjeux et dĂ©fis Ă  relever, un des plus urgents Ă©tant sĂ»rement de comprendre que la communication n’est pas un domaine qui doit ĂŞtre traitĂ©e avec lĂ©gèretĂ©, voire avec inconscience. MĂŞme si l’affaire se passe en Suisse, elle est assez Ă©difiante car elle dĂ©montre les dangers d’une utilisation des ressources en ligne (de plus en plus globalisĂ©es – perte de sens par la confrontation des valeurs culturelles souvent divergentes – cf mon article sur les logos) et d’une communication irresponsable (rejet de la faute au plus bas maillon de la chaĂ®ne).

J’ai carrĂ©ment bondi en dĂ©couvrant hier cette triste affaire d’une publicitĂ© parue dans le cadre du festival de Montreux, mettant en scène, ou plutĂ´t utilisant maladroitement, le clichĂ© du Petit GrĂ©gory, ce pauvre garçonnet assassinĂ© il y a près de 30 ans, et dont le crime n’a toujours pas Ă©tĂ© Ă©lucidĂ©. Les explications ont rapidement montrĂ© du doigt l’inexpĂ©rience d’un graphiste, qui a choisi d’utiliser l’image en ignorant tous les dĂ©tails de cette sinistre affaire et surtout l’Ă©cho encore tenace et macabre que ce visage Ă©voque pour beaucoup de nos concitoyens., ce qu’on peut comprendre au vu des Ă©lĂ©ments prĂ©cisĂ©s dans l’article du parisien.fr (d’origine Ă©trangère, stagiaire, jeune).

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Odysseus : une série mythique

Ce soir sur Arte, fin de la sĂ©rie initiĂ©e par FrĂ©dĂ©ric AzĂ©ma, qui s’est rĂ©vĂ©lĂ©e, au fil des Ă©pisodes, de plus en plus palpitante. J’invite les amateurs potentiels Ă  dĂ©couvrir un excellent article de Benjamin Nilset (Pourquoi faut-il regarder la nouvelle sĂ©rie d’Arte, Odysseus), sur le site de l’express.fr, qui rĂ©sume avec prĂ©cision et justesse les avantages et dĂ©fauts de la sĂ©rie. Personnellement, je ne partage pas les reproches faits sur la reproduction/reprĂ©sentation de la mythique Ithaque, car au contraire je trouve le rĂ©sultat foncièrement rĂ©aliste. Beaucoup oublie que le concept de foule et de surpopulation urbaine est essentiellement moderne, et pour un petit royaume insulaire, la reprĂ©sentation très intimiste du palais, me semble assez fidèle Ă  ce que pouvait ĂŞtre ce type de petite aristocratie isolĂ©e. Ă€ l’arrivĂ©e, le rĂ©sultat se permet en outre de flirter avec la thĂ©matique de la tragĂ©die grecque, en nous offrant un spectacle Ă  la croisĂ©e du feuilleton et de la pièce théâtrale.

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Médias et informations : la culture du copié/collé

L’affaire du furosĂ©mide est close. Vous savez, cette histoire de malades dont les dĂ©cès aurait Ă©tĂ© causĂ©es par l’ingestion du mauvais traitement, en l’Ă©tat des pilules siamoises, mais Ă  la chimie bien diffĂ©rente. Peu adepte de la mĂ©dication en gĂ©nĂ©ral, j’Ă©tais assez curieux de comprendre le fin mot de cette histoire, avec de nombreuses morts annoncĂ©es dans les mĂ©dias… Apparemment, c’est la faute d’une vieille dame (!) qui en organisant son petit Ă©chĂ©ancier personnel (sans doute sous la forme d’une boite avec diffĂ©rents rangements), a tentĂ© de replacer ses pilules dans les emplacements rĂ©cemment libĂ©rĂ©s, et donc descellĂ©s, des plaquettes. Vu que les pilules se ressemblaient, la vieille dame a donc inversĂ© les mĂ©dicaments et donc provoquer un funeste destin. Explication un poil Ă©trange, car les actualitĂ©s, au fil du temps, avaient Ă©voquĂ© plusieurs dĂ©cès inexpliquĂ©s, apparemment non liĂ©s. Alors, plusieurs solutions se prĂ©sentent : les victimes partageaient la mĂŞme plaquette de mĂ©dicaments (!), les mĂ©dias ont allĂ©guĂ© des faits non avĂ©rĂ©s (!!), ou cette explication semble un poil fabriquĂ©e de toute pièce par un service de communication (en gros celui de Teva), en se basant sur un rapport policier traitant certainement d’un des cas recensĂ©s (et donc gĂ©nĂ©ralisĂ© Ă  l’ensemble des autres cas).

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Loco logo

Today, en navigant dans les news, je suis tombĂ© sur un article d’atlantico.fr, traitant des messages subliminaux dans les logos. Article qui aurait pu ĂŞtre pertinent, s’il n’avait pas dĂ©jĂ  Ă©tĂ© Ă©crit ailleurs (je n’ose penser ni dire piller), soit sur le site rĂ©fĂ©rentiel www.advertisingtimes.fr, que je ne saurais trop conseiller aux experts en communication et marketing pour ses analyses et ses billets littĂ©ralement passionnants pour quiconque s’intĂ©resse au concept de marque (brand management pour les anglophones/philes).

L’article en question, donc sur le site/blog advertisingtimes.fr, que je sĂ©lectionnerai par le critère d’antĂ©rioritĂ© (sans chercher d’ailleurs si le contenu n’est pas encore une rĂ©cupĂ©ration… la triste culture du copiĂ©/collĂ© et les dĂ©rives dĂ©ontologiques attenantes empĂŞchant malheureusement toute certitude…), est intĂ©ressant car il dĂ©voile la symbolique, le contenu sĂ©miologique (ou sĂ©miotique) d’un bon logo. Ce qui atteste de la perte de repère, voire de connaissances en ce tumultueux dĂ©but de XXIème siècle, vu que l’Ă©tymologie du mot est en soi une dĂ©finition. Du grec λόγος, lĂłgos signifie le discours, mais en sus, un discours structurĂ©, s’appuyant sur la raison. Un petit tour sur la page wikipĂ©dia dĂ©diĂ©e au mot « Logos », vous procurera toutes les informations concernant la puissance d’un terme qui en se vulgarisant, est devenu Ă  la fois un concept universel et un code souvent rĂ©duit Ă  sa plus simple expression/vocation identitaire.

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Le sens de l’avis

Sur internet, les mĂ©dias n’ont de cesse de rabâcher les bienfaits de la globalisation, le rĂ©seau concrĂ©tisant une sorte d’ère du verseau numĂ©rique, faite de partage, d’Ă©changes, et de bienfaisance. En rĂ©alitĂ©, c’est surtout la face marchande et libĂ©rale qui a explosĂ© ces dernières annĂ©es, les prospecteurs du profit potentiel avidement penchĂ©s sur le joli berceau du web, testant tous les hochets gĂ©nĂ©rateurs de rentabilitĂ©. C’est ainsi que l’avis est devenu en quelques annĂ©es une problĂ©matique et un levier puissant pour optimiser son discours commercial. Le seul souci, c’est que l’Ă©thique n’est pas toujours au rendez-vous de l’acte d’opinion. Du restaurant au vendeur de mocassin, du petit bouiboui au grand discounter, la tentation est grande de doper une estimation par une intervention savamment calculĂ©e.

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The Bay : la suite en direct et au Mexique

Il y a parfois des hasards qui s’imposent comme des prophĂ©ties. Alors que j’avais en tĂŞte les rĂ©miniscences de mon article sur The Bay, vu hier, je tombe lĂ -dessus aux infos, soit un article du Monde.fr Ă©voquant 500 tonnes de poissons morts au Mexique, dans des circonstances analogues Ă  celles du film d’Ă©pouvante.

Cela donne carrĂ©ment l’impression de vivre la suite du film en direct, tant certaines images font Ă©cho Ă  cette triste nouvelle, dĂ©sastre Ă©cologique causĂ© par la cupiditĂ© et la stupiditĂ© humaines. Comme dans le film, quoi.

La réalité dépasse la fiction, ou la fiction se contente-t-elle de reproduire la triste réalité ?

La bande annonce du film The Bay, que je vous recommande chaudement (nĂ mm* : faut que je pense Ă  faire mon Ă©chelle Ă  renards pour donner la tempĂ©rature de ma critique en un coup d’œil), en espĂ©rant ne jamais voir ça sur des chaines d’information :

*nĂ mm : note Ă  moi-mĂŞme, comme tout le monde le sait bien.

 

 

Dark Skies et The Bay : une belle et horrible journée

La fĂŞte du cinĂ©ma c’est bien, surtout quand cela me donne l’occasion de voir deux films d’horreur/Ă©pouvante d’affilĂ©e sans avoir Ă  me ruiner. En ayant surtout comme ambition d’aller voir le film de Barry Levinson dont les bons Ă©chos n’ont cessĂ© de me titiller l’oreille, j’ai dĂ©cidĂ© de faire un petit combo en matant Dark Skies dans la foulĂ©e. Dark Skies et The Bay pour 7 € en cinĂ©mascope, soit 3 heures d’Ă©pouvante et de grandes sensations, c’Ă©tait comme pour me racheter d’avoir rater le rĂ©cent remake d’Evil Dead !

En lisant quelques critiques en diagonale, histoire de ne pas trop me dĂ©florer une intrigue qui tient en ses suspenses divers le vrai plaisir du film, j’avais cru voir des rĂ©fĂ©rences Ă  Sinister tant en terme de thĂ©matique que de traitement. N’ayant pas vu ce film, mais me rappelant les similitudes faites avec Insidious (vous me suivez ? en rĂ©sumĂ©, ça donne Dark Skies > fait penser Ă  Sinister > qui fait penser Ă  Insidious = Dark Skies > Insidious), j’attendais donc une histoire d’home invasion, avec des petits relents fantastiques ou mystiques. Et rien ne me surprit malheureusement la rĂ©tine, avec un cahier des charges très propre et très archĂ©typal, livrant un produit calibrĂ© et tristement prĂ©visible. Le pire Ă©tant malgrĂ© tout une paradoxale absence de tension. Le harcèlement alien repose en grande partie sur une pression sociale qui est peut ĂŞtre la vĂ©ritable bonne idĂ©e du mĂ©trage, mais qui est un ressort inattendu voire incongru dans ce type de production. La caractĂ©risation, la mise en situation qui fait Ă©cho au profond sentiment de crise qui secoue les vieilles sociĂ©tĂ©s occidentalisĂ©es, sont autant de choix scĂ©naristiques qui Ă  la fin consternent ; si l’idĂ©e est de mettre en parallèle la menace extraterrestre avec la montĂ©e des pays asiatiques, il serait mĂŞme possible de discerner une forme de xĂ©nophobie primaire, mais gageons que le rĂ©alisateur et les scĂ©naristes n’aient pas volontairement voulu aller jusque lĂ .

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Star Trek : un revival référentiel

J’ai Ă©crit un petit hommage rĂ©cemment suite Ă  la disparition du gĂ©nial Richard Matheson, et lorsque j’Ă©voquais l’impact et la notoriĂ©tĂ© d’une sĂ©rie comme « the Twilight Zone » (la Quatrième dimension chez nous, Ă  ne pas confondre avec des sectes communautaires adorant des vampires phosphorescents), il y a tout un pan du paysage audiovisuel fantastique qui m’est revenu Ă  l’esprit. Ah, l’Ă©poque de Temps X, des frères Bogdanoff, les sĂ©ries japonaises sur fond de SF (Goldorak, Albator, SanKuKai, Capitaine Flam, Ulysse 31, etc.), et de bonnes vieilles sĂ©ries amĂ©ricaines comme Cosmos 1999, Galactica, ou encore Star Trek…

Ă€ l’instar d’une sĂ©rie comme « The Twilight Zone », le principe de chaque Ă©pisode reposait sur un bon gros twist qui bouleversait Ă  un moment donnĂ© l’intrigue en cours. Et on pouvait compter sur les figures pĂ©rennes qui participaient Ă  l’action chaque semaine, soit le capitaine Kirk en figure masculine sur-testostĂ©ronisĂ©e (dès qu’il parlait, on avait presque l’impression qu’il allait finir par frapper son interlocuteur Ă  la fin de son Ă©locution… ce qui arrivait souvent), le vulcain Spock avec ses oreilles d’elfe et son tempĂ©rament introverti et son intellect ultra rationnel, Mac Coy le mĂ©decin bibinard ronchon, « Beam Up » Scotty, et le trio des co-pilotes en chef, Uhura, Zulu et Tchekov. L’air de rien, Star Trek manifestait sa diffĂ©rence avec cette fine Ă©quipe qui composait une petite famille trans-raciale, toujours solidaire, vertueuse et efficace. Chacun connaissait son rĂ´le, et l’exĂ©cutait avec une prĂ©cision quasi-mĂ©canique, le seul souci, finalement, Ă©tant la personnalitĂ© tumultueuse et passionnĂ©e de leur capitaine, accro au danger, Ă  la nouveautĂ©, et aux donzelles lĂ©gèrement vĂŞtues qui parsèment, semble-t-il, toutes les galaxies environnantes.

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