J’adore ARTE sur Youtube

Je viens de recevoir ma contribution Ă  l’audiovisuel public 2020… et je suis heureux de m’acquitter de la somme, car je passe mon temps Ă  regarder ARTE, une chaine juste gĂ©niale, la chaine qu’en tant que citoyen je reconnais bien dans toute sa dimension Ă©ditoriale, la qualitĂ© de son contenu… après… je passe mon temps Ă  mater Arte sur Youtube, et en cela je trouve cette chaine encore pertinente, intelligente (si on peut qualifier ainsi une organisation, mais bon, on croit bien en des choses immatĂ©rielles et non prouvĂ©es mes amis), stratĂ©gique, utile, primordiale. Oui, je n’allume plus ma tĂ©lĂ©vision maintenant depuis plus d’un an, parce que j’en ai marre de manger de la pub tout le temps, bien que ce soit mon mĂ©tier en partie, ou plutĂ´t, un de mes nombreux mĂ©tiers en communication (j’ai quand mĂŞme rĂ©alisĂ© plusieurs centaines de publicitĂ© en presse, je pense que c’est un petit record quand mĂŞme), c’est un exercice que j’ai du mal Ă  supporter… peut-ĂŞtre parce qu’actuellement on abuse un peu de la bienveillance pour camoufler un rĂ©el cynisme libĂ©ral ? DĂ©bat philosophique et sociĂ©tal dans lequel je ne me lancerai pas ce matin (j’ai du boulot donc, j’ai juste voulu rĂ©agir Ă  la rĂ©ception de mon rĂ©cĂ©pissĂ© des impĂ´ts).

Je suis donc heureux de payer ma redevance, qui correspond pour moi Ă  un peu plus d’un euros par mois sur un an, alors que je passe mon temps sur Youtube Ă  passer d’un documentaire Ă  un autre. J’avoue que j’adore mettre ça en fond quand je bosse, car ça parle, bien entendu, beaucoup, et ça fait, ça donne du sens… La matière noire, je l’ai Ă©coutĂ©e dĂ©jĂ  quelques fois, mais j’adore entendre qu’Ă  l’heure actuelle nous sommes dans une ère de profonde rĂ©volution, pas celle de la cancel culture qui se borne Ă  un autoritarisme violent (plĂ©onasme ?), celle de la physique qui joue sa survie sur des dĂ©couvertes qui Ă©chappent aux pourtant si talentueux et volontaires chercheurs qui traquent, traquent, craquent. J’ai adorĂ© le documentaire sur Oscar Wilde, Ă©mu par les interventions de la belle AmĂ©lie Nothomb (ça c’est parce qu’elle a eu l’audace de prĂ©tendre ne pas l’ĂŞtre… quand on a votre talent et votre sensibilitĂ©, Madame, on ne peut que l’ĂŞtre, belle !), j’adore Quand l’histoire fait date, avec le formidable Patrick Boucheron, le conteur facĂ©tieux et si gĂ©nialement pĂ©dagogue, j’adore passer d’une Ă©mission Ă  une autre, et quand j’apprends qu’ils diffusent un film rare, j’y vais avec dĂ©lice, mĂŞme si j’avoue que ne me renseignant pas sur la question, je dois en rater des pelletĂ©es. Mais pour le coup, ARTE, si vous pouviez faire une petite prĂ©sentation de votre grille chaque semaine, je pourrais continuer Ă  me vautrer dans ma confortable paresse en ne ratant pas les perles que vous avez l’audace, aux dĂ©pens de l’audience tyrannique, de diffuser.

J’adore Arte sur Youtube, ça ne me gĂŞne pas de payer pour une chaine qui pour le coup me fait plaisir Ă  dĂ©fendre les valeurs citoyennes que j’aime, et surtout la culture, la seule que je reconnaisse, la panoramique, celle qui ne fait pas d’Ă©lection mais qui cĂ©lèbre tout ce qui peut ĂŞtre cĂ©lĂ©brĂ©. Et surtout, c’est une dĂ©monstration que le public peut s’harmoniser avec le libĂ©ral, que le choix n’est pas forcĂ©ment l’Ă©litisme, le repli sur soi, mais bien l’ouverture maximale.

Par contre je n’ai pas trouvĂ© la case pour verser la totalitĂ© de ma redevance Ă  la chaine, car je ne regarde absolument jamais les autres… ce serait pour le coup assez dĂ©mocratique qu’on s’abonne aux chaines publiques, via cette redevance qui ne se conditionne pas sur les revenus mais sur la prĂ©sence d’un Ă©cran. Je ne doute pas que certains soient moins enthousiastes que moi, chaque annĂ©e, de payer pour une petite partie du paysage audiovisuel qu’ils ne regardent jamais.

Faites comme moi, likez et abonnez vous sur Arte sur Youtube, ce sera un geste plus révolutionnaire que vous ne le soupçonnez vraiment.

Et de deux, Dune

Le teaser de Dune est sorti, et après avoir vu les rĂ©actions de certains Youtubeurs, j’ai eu l’envie de revenir sur ce blog abandonnĂ©, pour cause de projets crĂ©atifs un poil accaparants.

Pourquoi l’envie ? Car Dune, pour moi, aura Ă©tĂ©, en premier lieu, une histoire d’amour littĂ©raire, pas que ça parle d’amour, mais parce que j’ai aimĂ© ce putain de cycle en vivant tout ce qu’on peut connaĂ®tre dans une grande histoire d’amour… la passion, l’enivrement des sens, l’intemporalitĂ© d’un attachement, une fidĂ©litĂ© entretenue par la richesse puissante d’une Ĺ“uvre sans pareille (pour moi et ma pauvre culture en la matière).

Dune, j’ai dĂ©vorĂ© les livres et bien entendu, ce qui a Ă©tĂ© le plus fort dans ce moment d’aventure culturelle, est mon admiration, encore intacte, pour un auteur, Frank Herbert, juste puissant, dans son intention comme dans la concrĂ©tisation de celle ci. Dune est avant tout un roman brillant, au pur sens du terme. D’une profondeur incroyable, abyssale, un sommet non de SF mais bien de littĂ©rature, dans son sens le plus noble et le plus beau.

Donc après ça, et depuis toujours, je fais partie de ceux qui pensent que Dune est inadaptable au cinĂ©ma, Ă  la TV, en jeu, en ce que vous voulez, car mĂŞme si un gĂ©nie de la peinture peut crĂ©er une toile magnifique figurant la beautĂ© d’une aurore, l’œuvre ne vaudra jamais l’aurore elle-mĂŞme. Dune est une expĂ©rience dont la richesse, dont la substantifique moelle pour reprendre une expression dĂ©licieusement mĂ©taphorique un brin soutenu (oui chĂ©rie, je te dĂ©dicace ce passage), ne peuvent qu’ĂŞtre trahies ou simplement impossibles Ă  rendre sur un Ă©cran. Les images ne sont que des images, lĂ  oĂą les mots sont des allĂ©gories, des porteurs de symboles, des crĂ©ateurs de monde. Ceci dit et convenu, on peut quand mĂŞme concevoir qu’il y ait de bons films inspirĂ©s de Dune. J’ai aimĂ© le Dune de Lynch, qui apporte en soi, presque de manière dĂ©mentielle ou blasphĂ©matoire d’ailleurs, des concepts nouveaux (alors que la richesse du matĂ©riau originel n’est pas respectĂ©, dans l’idĂ©e de la mission impossible prĂ©cĂ©demment Ă©voquĂ©e). Ĺ’uvre bâtarde, rĂ©sultat de ce qu’est la production d’un film oĂą chacun donne son avis lĂ  oĂą le sujet ne pouvait ĂŞtre qu’une vision, celle d’un artiste, celle d’un homme qui devient dieu de l’image pour crĂ©er un univers. Kubrick, Jodorowski Ă©taient de ceux lĂ , on a fait comprendre Ă  Lynch, Ă  l’Ă©vidence, que les thĂ©ocraties n’avaient plus le vent en poupe Ă  Hollywood. Mais j’aime l’esprit du film, cette cĂ©rĂ©bralitĂ© au cĹ“ur du film, celle de ce messie qu’est Paul, cet homme qui devient dieu (autre roman de Herbert qu’il faudrait que je me dĂ©cide Ă  finir d’ailleurs), puis qui chute, dans un cycle dont tout ce que le grand public ne connaĂ®t vraiment n’est qu’un tout petit prĂ©lude.

J’Ă©cris cet article car je suis tombĂ© sur une vidĂ©o putassière sur Youtube, dont l’idĂ©e est juste de profiter de la vague crĂ©Ă©e par l’annonce du teaser. Je dis vidĂ©o, mais non, c’est bien une putasserie, mot bien moche, mais qui pour le coup dĂ©crit bien le principe : un titre et hop, le travail de critique est fait. Enfin une variante du critique, le boucher critique, ou le critique Ă  la sauce 2.0 spĂ© 280 caractères. Donc, je vois « Dune, Ă  la croisĂ©e de Starwars et de GOT ». Et sincèrement, j’en ai marre, mais marre, mais marre, qu’on dise que Starwars a tout inventĂ©, lĂ  oĂą si j’Ă©tais mĂ©chant (je ne le suis pas, sinon ce serait bien pire), je dirai que la saga avec les Jedi n’est rien d’autre que Starwars pour les nuls. Oui, je pourrais ĂŞtre mĂ©chant si j’Ă©tais un youtubeur enragĂ© souhaitant vĂ©hiculĂ©e sa sainte parole, rien qu’en mettant en exergue l’abomination d’une saga en 9 Ă©pisodes qui est la quintessence de l’incohĂ©rence scĂ©naristique… le premier SW donc le quatrième (tiens, encore un argument dĂ©montrant que c’est construit n’importe comment), dĂ©jĂ , pille Dune. J’ai pas envie d’aller faire de l’archĂ©ologie culturelle pour voir les idĂ©es et les talents qui ont Ă©tĂ© dĂ©bauchĂ©s Ă  l’Ă©poque du projet de Jodorowski pour atterrir sur le SW de Lucas. Je vois juste que ça se passe sur une planète dĂ©sertique, que le hĂ©ros a un Ă©norme potentiel cachĂ©, que son mentor utilise la voix, qu’il y a une princesse plus intelligente que la cruche attendant qu’on vienne la sauver, un empereur et un empire, et j’en passe… SW emprunte Ă  Dune, SW est le rĂ©cĂ©pissĂ© d’une influence, d’un phĂ©nomène culturel d’une Ă©poque, celui que fut Dune, dĂ©jĂ . Alors, lire maintenant que c’est l’inverse, parce qu’Ă  la « croisĂ©e » d’une autre Ĺ“uvre, ça me fait mal.

Oui, je sais. On va me dire que c’est parce que le but, c’est chercher Ă  retrouver l’effet SW, maintenant que celui s’est Ă©tiolĂ© dans le dĂ©sastre narratif qu’il a connu au fur et Ă  mesure que les chercheurs d’or ont tentĂ© de prendre une part du butin en tamisant Ă  l’aveugle dans le gros filon devant eux. Oui, le studio veut certainement que le film devienne un objet de vĂ©nĂ©ration, d’adoration, donc source de profit, comme a pu l’ĂŞtre et l’est encore, SW. Après, et c’est juste Ă©lĂ©mentaire, l’oeuvre initiale n’est pas facilement accessible car sèche, froide, philosophique, panoramique, comme son hĂ©ros, très cĂ©rĂ©brale. Paul est un dieu en devenir, mais avant tout c’est un homme qui pense, qui crĂ©e de vertigineux raisonnements sur tout ce qui l’entoure. Pour devenir un Dieu crĂ©ateur, il se met en devoir, dĂ©jĂ , de comprendre le monde qui l’entoure, de rĂ©soudre les Ă©nigmes de cet univers fascinant qu’est Dune. Un univers qui ne tient qu’en quelques volumes, 7 je crois, que j’ai dĂ©vorĂ© jusqu’Ă  dĂ©couvrir avec horreur que l’auteur n’avait pas eu la dĂ©cence de rester en vie pour Ă©crire la suite. Frank Herbert, tu seras toujours pour moi la seule personne sur terre pour laquelle j’aurais tentĂ© de trouver un remède Ă  la mortalitĂ©. Le champion du cliffhanger suprĂŞme. Et en si peu de volume, si on imaginait un truc Ă  la SW, on pourrait imaginer deux trois aventures du mĂŞme tonneau, rondement menĂ©es. Non, en si peu de volumes, le bonhomme dessine une histoire qui se dĂ©roule sur des millĂ©naires, en posant de grandes thĂ©matiques qui sont au delĂ  de l’Ă©rection d’un empire nazi voulant Ă©tendre son dĂ©sir colonialiste sur un univers qui l’air de rien, sera toujours si infini qu’il ne peut en avoir, dans le fond, que rien Ă  foutre.

Concernant GOT, c’est encore pire… S’il y avait l’espoir de voir de la fesse bien tendre et des choses coquines qui excite le bourgeois inhibĂ©, encore… mais non, le roman d’Herbert ne se perd jamais lĂ -dedans. Allez, en pensant Ă  mon favori, le fils et pas le père, LĂ©to, je pourrais imaginer un truc japonais avec un gros ver lubrique. Sauf que son vice Ă  celui lĂ  est juste de cloner, indĂ©finiment, celui qui va le tuer. Saisir l’essence de Dune, c’est Ă  la fin de l’empereur Dieu qu’il est possible d’en saisir un peu la vibration, dans le sacrifice/suicide, dans la dĂ©livrance expiatoire et sacrificielle du monstre qu’est devenu Leto, comme son père, Dieu vivant devant mourir pour que vive l’univers.

Bonne chance pour traduire ça en film. Mais j’ai hâte de voir le film de Villeneuve, sans le comparer Ă  rien, car oui, un cinĂ©aste plus que douĂ©, une histoire magnifique, des bons acteurs, des images qui promettent bien, ça me suffit Ă  me dire que je vais passer un moment de folie.

J’ai donc hâte, mais pitiĂ©, ne me parlez pas de SW ni de GOT.

Bert ou la nouvelle technologie Google pour le référencement à venir

Impressionnante, la nouvelle technologie/technique de Google baptisĂ©e BERT pour traiter les requĂŞtes complexes que nous sommes tous amener Ă  faire. Car les simples ne fournissent, il faut bien le dire, que des rĂ©sultats oĂą le copiĂ©/collĂ© semble contagieux… Donc contenu pauvre et dĂ©sespĂ©rant souvent.

Reçu ce jour avec la newsletter de Webrankinfo oĂą je vous renvoie sur la page dĂ©diĂ©e qui explique brillamment et clairement tout ce qu’il faut savoir sur BERT !

Google a toujours voulu maximiser la pertinence de ses requĂŞtes… L’importance du taux de rebond ayant Ă©tĂ©, depuis des annĂ©es, un indice mĂ©sestimĂ© par les experts. Alors que selon moi ça a toujours Ă©tĂ© la clĂ© du succès. Il faut dire que la mĂ©tis grecque Ă  la vie dure… mais jouer au plus malin avec Terminator ce n’est pas la meilleure idĂ©e sur le long terme si j’ose dire.

Et j’ai, stats Ă  l’appui, atteint le taux magnifique de 4% (pas pour ce site qui n’intĂ©resse que moi) en 2015. Chose que les spĂ©cialistes du rĂ©fĂ©rencement n’arrivent pas Ă  croire gĂ©nĂ©ralement.

BERT n’est plus une cousine Ă©loignĂ©e, ce sera bientĂ´t notre meilleure complice pour satisfaire un besoin que notre esprit surchargĂ© ne pourra pas synthĂ©tiser en quelques mots clĂ©s. Et derrière cette acronyme se cache Bidirectional Encoder Representations from Transformers.

Rendez-vous sur la page de WEBRANKINFO pour découvrir le reste.

Lâcher prise

Toujours tenir
Jamais faillir
C’Ă©tait mon mot
D’ordre
Avant
Maintenant
Partir
Fuir
Lâcher
Prise
Mots
D’ordre
Et de raison
Face Ă  l’inutile
Ne plus opposer
Une absurde résistance
Ne plus répondre
Aux attentes
Imprévisible
Lâche impétueux
Sachant
Lâcher
Sans scrupules
Ni tourments
La douce sensation
De la chute
Libre
Nuque relâchée
Front dégagé
Yeux clos
Abandon
Perdre l’obsession
De l’emporter
Lâcher
Le fardeau
Garder
Sa force
A embrasser
Le vide
A remplir
Libérer mes mains
DĂ©plier les phalanges
Oublier la pression
Des rĂŞves d’antan
Des envies d’avant
Un phénix blanc
DĂ©vorant
Le firmament
Une plume d’argent
Ballotant au vent
Chutant
DĂ©licatement
Doux sifflement
D’une bise Ă©trange
Soudain
J’air
Au gré du vent
Enfin
Serein
SĂ©raphin
Flamme douce
Étincelle
Fugace
Virevolte
Et s’Ă©teint.

Wasting my young years

Une guerre, des jeunes hommes et femmes qui partent sur un champ de bataille sans comprendre ce qui les attend vraiment… Apprentissage de la violence, de la mort, de l’absurde. Gaspillage de temps, d’une jeunesse qui s’envole. Je travaille sur ce projet, ce pitch, et la chanson de London Grammar me permet de m’immerger dans l’ambiance parfaite pour saisir le nihilisme inhĂ©rent Ă  la situation.

L’album de ce groupe sur itunes

L’Ă©nigme de Gustave DorĂ©

Je suis allĂ© faire un tour au MusĂ©e d’Orsay durant mes dernières trop courtes vacances, et j’ai pris vulgairement un pied d’enfer dans ce lieu qui est devenu tout bonnement magique. J’y Ă©tais allĂ© une dernière fois en 1997, et presque 20 ans plus tard, les progrès rĂ©alisĂ©s notamment dans l’amĂ©nagement de l’espace et la gestion de la lumière sont juste fabuleux. Que dire sinon que j’ai blindĂ© mon tĂ©lĂ©phone de photos et de vidĂ©os, et notamment une toile de Gustave DorĂ© que j’ai dĂ©couvert, intitulĂ© « L’Ă©nigme ». Je connaissais l’artiste par ses gravures, mais le peintre m’a vraiment bluffĂ©, et cette toile notamment dĂ©gage une puissance et une mĂ©lancolie tout Ă  fait particulières. Qui est cet ange qui jette un regard implorant, presque tendre, Ă  ce sphinx sorti des âges et des temps mythologiques ? J’ai vu les commentaires, les interprĂ©tations, les critiques, mais personnellement c’est ce lien Ă©trange entre l’ange figure omniprĂ©sente des religions monothĂ©istes (en tant que messager d’une autoritĂ© divine omnipotente) et le sphinx, chimère ambiguĂ« d’un univers polythĂ©iste dont la raison semble dĂ©fier celle des hommes arrogants qui s’y confrontent.

Encore, j’y retrouve la confrontation entre l’homme et la bĂŞte, entre l’ange et le monstre. EntourĂ©s par les corps inertes d’une humanitĂ© agonisante ou morte, les deux acteurs semblent mutuellement se poser une question dont ils ne possèdent pas la rĂ©ponse. Absurde dialogue qui renvoie Ă  l’inanitĂ© d’une humanitĂ© vouĂ©e Ă  dĂ©truire. Encore, j’y vois un amour Ă©trange entre deux ĂŞtre que tout oppose, tant les gestes trahissent la tendresse. L’ange et le sphinx se regardent l’un l’autre, plongent en eux-mĂŞme. L’Ă©nigme ultime Ă©tant de se demander ce qu’ils voient dans le reflet de leurs regards dĂ©sabusĂ©s.

1° Ayant la flemme de rĂ©cupĂ©rer les photos de mon mobile, je vous mets ci-dessous une video youtube sur Gustave DorĂ© rĂ©alisĂ© par Lorenzo Papace & Vincent Pianina par rapport Ă  une exposition sur Gustave DorĂ© qui eut lieu en 2014 – c’est beau, la musique de Ă–dland est hypnotique, ça vous fera du bien.

2° En mĂŞme temps que j’Ă©cris ces lignes, j’entends sur la chaine 23 que l’Ă©mission Alien theory parle juste du Sphinx de Gizeh – donc je vais m’arrĂŞter de surfer pour poser ma rĂ©tine sur les leds surchauffĂ©es de ma tv. Personnellement, après moult lectures sur le sujet, j’ai l’impression que c’est davantage un bâtiment qui a Ă©tĂ© sculptĂ© antĂ©rieurement qu’une bĂŞte sculpture monumentale d’un monstre mythologique. Ça frappe personne que des gars qui ont construit les plus immenses bâtiments de l’histoire utilisaient des dessins comme toute Ă©criture…

Lost on you

Que reste-t-il d’un amour perdu, des annĂ©es après ? De ces moments d’errance, se cherchant soi-mĂŞme Ă  la pĂ©riphĂ©rie de cet autre, tant fantasmĂ© ?

Mon coup de cĹ“ur du WE, un peu Ă  la bourre car ça fait quelques mois que je l’Ă©coute, mais il faut le bon moment d’une chaude nuit (de fin) d’Ă©tĂ© pour marquer le coup, hantĂ© par quelques souvenirs tenaces… malgrĂ© le temps qui passe.

Plus bas, les belles paroles de cette chanson de Laura Pergolizzi  (LP) disponible(s) sur Google Music, rapidement traduites, parce que j’ai trouvĂ© des interprĂ©tations… spĂ©ciales. Le plus dĂ©licat concerne l’interprĂ©ation du « on » – en, pour, avec… pour moi c’est cette confusion qui rend la chanson profondĂ©ment Ă©mouvante, car l’ĂŞtre aimĂ© est Ă  la fois le but et le dĂ©tenteur de cet amour dont il ne reste que des braises falling, tender…

When you get older, plainer, saner
Quand tu deviendras plus vieux, plus lucide, plus raisonnable
Will you remember all the danger
Te rappeleras-tu tous les dangers
We came from?
D’oĂą nous venions (que nous avons rencontrĂ©)
Burning like embers, falling, tender
Brûlants comme des braises, qui tombent, tendrement
Longing for the days of no surrender
Nostalgie des jours sans reddition
Years ago
Des années de ça
And will you know
Et sauras-tu (?)

So smoke ’em if you got ’em
Alors fume(consume)-les si tu en as
‘Cause it’s going down
Car ça s’en va

All I ever wanted was you
Tout ce que j’ai toujours voulu c’Ă©tait toi
I’ll never get to heaven
Je n’irai jamais au paradis
‘Cause I don’t know how
Car je ne sais pas comment (y parvenir)

Let’s raise a glass or two
Levons un verre ou deux
To all the things I’ve lost on you
Ă€ toutes les choses que j’ai perdues en/pour toi
Oh-oh
« 
Tell me are they lost on you?
Dis-moi, sont elles perdues en/pour toi ?
Oh-oh
« 
Just that you could cut me loose
Juste que tu pourrais me mettre en pièces (me couper en vrac)
Oh-oh
« 
After everything I’ve lost on you
Après toutes choses que j’ai perdues en/pour toi
Is that lost on you?
Est-ce perdu en toi ?

Oh-oh-oh-oh, oh-oh
« 
Oh-oh-oh-oh
« 
Is that lost on you?
Est-ce perdu en/pour toi ?
Oh-oh-oh-oh, oh-oh
« 
Baby, is that lost on you?
Baby, est-ce perdu en/pour toi ?
Is that lost on you?
Est-ce perdu en/pour toi ?

Wishin’ I could see the machinations
Souhaitant que je pourrais voir les machinations (calculs)
Understand the toil of expectations
Comprenant la pénibilité des attentes
In your mind
Dans ton esprit (dans ta tĂŞte)
Hold me like you never lost your patience
Tiens-moi comme si tu n’avais jamais perdu patience
Tell me that you love me more than hate me
Dis-moi que tu m’aimes davantage que tu me hais
All the time
Tout le temps
And you’re still mine
Et tu seras encore Ă  moi

So smoke ’em if you got ’em
Alors fume(consume)-les si tu en as
‘Cause it’s going down
Car ça s’en va
All I ever wanted was you
Tout ce que j’ai toujours voulu c’Ă©tait toi
Let’s take a drink of heaven
Prenons un verre de paradis
This can turn around
Ça peut s’amĂ©liorer

Let’s raise a glass or two
Levons un verre ou deux
To all the things I’ve lost on you
Ă€ toutes les choses que j’ai perdues en/pour toi
Oh-oh
« 
Tell me are they lost on you?
Dis-moi, sont elles perdues en/pour toi ?
Oh-oh
« 
Just that you could cut me loose
Juste que tu pourrais me mettre en pièces
Oh-oh
« 
After everything I’ve lost on you
Après toutes les choses que j’ai perdu en/pour toi
Is that lost on you?
Est-ce perdu en/pour toi ?

Oh-oh-oh-oh, oh-oh
« 
Oh-oh-oh-oh
« 
Is that lost on you?
Est-ce perdu en/pour toi ?
Oh-oh-oh-oh, oh-oh
« 
Baby, is that lost on you?
Baby, est-ce perdu en/pour toi ?
Is that lost on you?
Est-ce perdu en/pour toi ?

Let’s raise a glass or two
Levons un verre ou deux
To all the things I’ve lost on you
Ă€ toutes les choses que j’ai perdues en/pour toi
Oh-oh
« 
Tell me are they lost on you?
Dis-moi sont-elles perdues en/pour toi ?
Oh-oh
« 
Just that you could cut me loose
Juste que tu pourrais me mettre en pièce
Oh-oh
« 
After everything I’ve lost on you
Après toutes les choses que j’ai perdues en/pour toi
Is that lost on you?
Est-ce perdu en/pour toi ?
Is that lost on you?
Est-ce perdu en/pour toi ?

Written by Laura Pergolizzi, Nathaniel Campany, Michael Gonzales • Copyright © Warner/Chappell Music, Inc, Universal Music Publishing Group

Disponible ici, entre autres…

Et si vous voulez vraiment dĂ©couvrir Ă  quel point Mademoiselle Pergolizzi est talentueuse, la version en live est juste bouleversante…

Un ange passe…

Je ne peux qu’adorer le titre de Coldplay, Hymn of the Weekend, car j’ai vĂ©cu exactement ce qui est racontĂ© dans cette chanson. Si je me targue de possĂ©der une vĂ©ritable spiritualitĂ©, je suis trop libertaire pour m’en remettre aux codex simplistes des diffĂ©rentes religions qui composent notre horizon mĂ©taphysique. Mais une fois, Ă  un moment crucial, j’ai fait/eu un rĂŞve vraiment Ă©trange et pĂ©nĂ©trant, pour paraphraser le poème de Verlaine, qui m’a littĂ©ralement galvanisĂ©.

When I was hurt, withered, dried up
You came to rain a flood

Elle m’a juste dit quelques mots… et encore maintenant, quand j’ai un moment de blues, ces paroles me donnent encore la force de me relever et d’avancer. Je n’ai malheureusement pas de certitudes, ou d’explications Ă  fournir concernant cette expĂ©rience. Mais la chanson de Coldplay rĂ©sume intĂ©gralement ce que j’ai ressenti et continue au jour le jour Ă  ressentir.

Et le clip est un vĂ©ritable petit bijou qui, contrairement Ă  ce qui est induit par la polĂ©mique actuelle (rĂ©cupĂ©ration Ă  des fins mercantiles d’une imagerie pour touristes de l’Inde), Ă©voque la magnificence d’une culture Ă  tout point de vue riche et chatoyante.

Mort d’Hubert Mounier

Rien Ă  dire, sinon que L’Affaire Louis Trio Ă©tait un repère joyeux et gai dans ma vie d’adolescent depuis longtemps rĂ©volue (quoique…).

J’ai immĂ©diatement pensĂ© Ă  cette chanson magnifique, « Loin » qui a marquĂ© mon entrĂ©e dans l’âge adulte et les premiers regrets amoureux.

Repose en paix Hubert Mounier, la beautĂ© de ton art resplendira toujours dans ta voix si belle et Ă©mouvante… dont ces vidĂ©os font dès Ă  prĂ©sent le nostalgique Ă©cho.