En ces temps de révolutions tranquilles
Tellement de cris et de bruits qui cognent
Tous ceux qui vous le donnent en mille
Tout en s’en mettant plein les pognes
Y a jamais eu autant de belles paroles
Et de grosses vessies faisant lanternes
En très grandes pompes ça caracole
Dans un paysage de plus en plus terne
Restons désinvoltes
Pas la peine d’aborder
Ces histoires de révoltes
Y a plus qu’à accorder
Le doux son de nos colts
En ces temps d’apocalypses lents
A l’horizon y a rien qui déboule
Tu peux continuer à fermer l’rang
Sans redouter le petit coup’d’boule
Y en a tellement qui y croit dur
Comme fer que tout peut revenir
Alors que l’odeur sous la dorure
C’est ce qui reste de leur avenir
Restons désinvoltes
Pas la peine d’évoquer
Ces besoins de récoltes
Y a qu’à révoquer
Le commerce des biscottes
Y a que la Terre qui fait révolution
Petit slow au milieu des astres
Sans qu’aucune considération
Mesure l’étendue du désastre
Les gens sont comme des météores
Perdus dans des courses folles
Agitant leur capes de matadors
Car dans le vent tout s’envole
Restons désinvoltes
Plus la peine d’imaginer
Ces fleurs qui virevoltent
Y a plus qu’à accepter
La décharge à 100 00O volts.
« écrit en attendant qu’arrive le bus de mon fils, traduisant mon état d’esprit car je déteste attendre ;-} »
